« Plus nous serons nombreux à Bruxelles, plus la France devra porter la voix des agriculteurs français »

Depuis plus de deux ans et les actions sur les autoroutes, nous avons obtenu des avancées notables avec les promulgations de la loi d’orientation agricole, la loi Duplomb et la reconnaissance de l’intérêt majeur de l’agriculture. Certes, le Conseil Constitutionnel a annulé une partie de la loi Duplomb sur l’utilisation de l’Acétamipride, mais nos mobilisations ont permis des gains même s’ils sont difficilement quantifiables dans les cours de ferme.
Aujourd’hui, nous devons combattre la décroissance, la remise en question de nos moyens de production et la perte de notre souveraineté alimentaire imposées par l’Union Européenne. Plus largement, nous sommes attaqués sur nos fondements et la rentabilité de nos structures est mise en danger.
C’est pourquoi, nous devons nous mobiliser massivement avec nos collègues européens le 18 décembre prochain à Bruxelles pour dénoncer les choix mortifères de la Commission européenne. 
Les débats sur la Pac post-2027 sont en cours. La Commission européenne propose une baisse de budget de 17 % ainsi que la fusion des deux piliers. Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), taxe carbone, fait également peser un risque important avec une hausse des prix de 100 à 150 euros/hectare sur les engrais. Enfin, la possible adoption des accords du Mercosur constituerait un véritable coup de grâce pour l’agriculture française. Ils permettraient l’importation de produits dont les méthodes de production ne pourraient pas être contrôlées, alors que les agriculteurs européens sont soumis à des règles strictes.
La traçabilité doit être une des priorités européennes, et nous savons que les clauses de sauvegarde promises ne seront pas opérantes, faute de contrôleurs suffisants aux frontières.
Nos exploitations sont déjà fragilisées par la conjoncture et cette Commission européenne veut nous imposer une distorsion de concurrence supplémentaire.
Monter à Bruxelles est aujourd’hui nécessaire. Nous organisons des bus, rapprochez-vous de votre président de canton.
Comptant sur votre présence.
Syndicalement,
Pascal Verrièle, secrétaire général de la FDSEA77
Nicolas Gibier, secrétaire général JA77

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