Le Conseil Constitutionnel a tranché et a annulé l’autorisation d’usage de l’acétamipride.
C’est avec écœurement que je découvre qu’une chartre de l’Environnement est supérieure à des éléments scientifiques et des avis d’agences sanitaires.
La censure de l’article 2 sur l’autorisation de l’acétamipride risque de condamner une de nos filières d’excellence seine-et-marnaise, la betterave, et de pénaliser celle en plein développement, la noisette.
Etant moi-même planteur, je mesure pleinement les conséquences de l’interdiction de ce produit de protection des plantes. Au-delà de la distorsion de concurrence par rapport à nos voisins européens qui ont le droit d’utiliser l’acétamipride, c’est bien le risque d’impasse et de perte de production qui grèvera la rentabilité de cette belle production qu’est la betterave.
Croyez bien que nous ne comptons pas en rester là !
Nous relevons de décisions européennes et d’autorisations européennes, nous devons pouvoir protéger nos cultures comme tout citoyen européen.
Pour autant, je ne dois pas éluder tout le travail réalisé et obtenu sur les autres articles. Cette loi est même reconnue d’intérêt général. Cela n’apporte rien de concret directement sur nos exploitation mais croyez bien qu’il s’agit d’une avancée importante sur le plan législatif et la protection de notre agriculture.
Cette validation partielle, à 80 %, valide entre autres la fin du CSP, simplifie des mesures pour l’élevage mais surtout facilitera la création de retenue d’eau pour l’irrigation.
Nous continuerons à porter de nouvelles demandes afin de lever d’autres contraintes et de favoriser nos moyens de protection. C’est bien la force d’un syndicalisme de propositions.
Comme beaucoup d’entre vous je suis abattu et dégoûté. Nous devons trouver tous les moyens pour contrer les idées des bobo-écolos et nous devrons probablement envisager de nouvelles méthodes d’actions et de communication.
Je sais que je peux compter sur vous et vous pouvez compter sur moi
Samuel Vandaele, président de la FDSEA77