« Dans ce moment particulier de la vie politique française, la FNSEA gardera son cap. Un cap clair, qui tient depuis sa création et consiste à assumer son rôle de corps intermédiaire et donc de représentation de ses mandants en portant la voix des agricultrices et agriculteurs, quelles que soient les majorités qui naissent du vote des Français. Ni défiance, ni complaisance, quel que soit le gouvernement qui résultera du vote des citoyens, mais uniquement l’engagement de promouvoir l’intérêt des agricultrices et des agriculteurs. Ce cap, nous le traduisons immédiatement, à la veille des élections législatives, en posant deux exigences.
La première, vis-à-vis du gouvernement. Après les mobilisations historiques, la FNSEA avait obtenu des réponses importantes du gouvernement : des réponses européennes — qui sont actées et c’est heureux — telles que les assouplissements sur les jachères, mais aussi des réponses nationales dont plusieurs étaient conditionnées à des lois (Egalim, phytos, loi de finances…) dont l’avenir est aujourd’hui en suspens et à des décrets toujours en attente. Il est hors de question que le fruit des mobilisations soit réduit à néant ! Il en va de la crédibilité des décisions politiques mais surtout, il en va de la suite de nos mobilisations. Il est impératif que le gouvernement en place jusqu’au 7 juillet publie, d’ici cette échéance, les textes réglementaires traduisant les décisions annoncées, ce qui aurait déjà dû être fait depuis des semaines !
La seconde, à l’attention des candidats aux élections législatives. Dans un moment crucial pour le monde agricole et tous les agriculteurs qui entreprennent pour contribuer à la souveraineté alimentaire, nous appelons tous les partis à inscrire dans la feuille de route de leurs candidats aux élections législatives les propositions que nous portons depuis des mois qui se résument en trois mots : dignité, revenu et simplification ! Tous les sujets qui devaient figurer dans des textes à venir devront trouver des traductions dès cet automne. Les adhérents de la FNSEA, et j’ose le dire les agriculteurs plus largement, attendent de leur syndicalisme majoritaire qu’il continue à les défendre pour trouver, auprès des pouvoirs publics, les solutions à leurs problèmes. Ils n’attendent pas des positionnements sur les choix électoraux, ils attendent de l’efficacité et des solutions. »