70 agriculteurs interpellés lors d’une action syndicale pacifique

Afin de pointer du doigt la disproportion de certaines décisions des juges du Conseil d’Etat et s’opposer à un principe de précaution qui provoque décroissance et inaction, les agriculteurs du Nord Bassin Parisien ont mené une action symbolique et coup de poing, mardi matin devant le Conseil d’Etat.

L’objectif était, en particulier, de pointer du doigt la remise en cause des ZNT dans leur application actuelle en ajoutant des contraintes prescriptives.

Ainsi, 20 agriculteurs de chaque département du Nord Bassin Parisien avaient été mobilisés discrètement pour éviter toute fuite dans le cadre de cette action symbolique.

Parmi les agriculteurs mobilisés, 70 se sont retrouvés en garde à vue pour non-respect des sommations de dispersion ; dispersion impossible à réaliser au regard du cordon policier mis en œuvre.

Jusque-là, l’action s’était déroulée sans aucun heurt et sans aucune dégradation et dans un esprit plutôt bon enfant. Pour preuve, les agricultrices et agriculteurs arrêtés sont montés en toute confiance dans les véhicules de police, sans aucune résistance car ils croient ou plutôt croyaient dans les forces de l’ordre de notre pays.

Mais cela, c’était sans connaître les excès de zèle du Préfet de Police Lallemant qui n’avait qu’un souhait : « se faire » le Monde Agricole.

C’est indéniable, il a réussi, mais les agricultrices et agriculteurs s’en souviendront, nous avons de la mémoire !

Malgré une action conjuguée de la FNSEA, des élus et politiques, certains manifestants en garde à vue ont vécu des situations dégradantes, inacceptables sur le plan humain qui ont duré dans le temps. Cela nous a imposé, en responsabilité, de menacer d’une opération de blocage sur tous les départements Nord Bassin Parisien afin d’activer la libération de nos collègues.

A 19 heures tous les manifestants étaient relâchés et ont pu rentrer chez eux.

Cette opération, même si elle a été éprouvante pour certains, était indispensable pour préserver à la fois notre capacité de production et notre quête de liberté d’entreprendre.

Jamais les forces de l’ordre ni le Préfet de Police pourront nous faire plier dans nos légitimes combats.

Merci à tous de votre soutien !

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