Suite à l’attribution de nouvelles missions à l’Office français de la biodiversité (OFB), ex Agence française de la Biodiversité, elle-même issue de la fusion de l’Onema(1) et de l’ONCFS (2), Cyrille Milard, président de la FDSEA77 et Philippe Girardot, président de la commission faune sauvage de la FDSEA77, sont allés à la rencontre de la responsable départementale de l’OFB, Corinne Revel, et d’une partie de ses équipes territoriales.
C’est ainsi que ce jeudi 19 mai, dans les locaux de l’OFB à Chenoise, les deux responsables agricoles ont échangé sur les missions de l’office et leurs mises en parallèle avec les contraintes agricoles. En effet, au-delà de leurs actions de police et de contrôles, l’OFB se voit doter de nouvelles missions d’expertise et d’informations de pédagogie sur l’environnement.
Le cœur de métier de l’office concerne la police de l’Eau. Par méconnaissance certains agriculteurs commettent des erreurs. « Sur les entretiens des cours d’eau, dont la cartographie est accessible sur le site de la préfecture, avant d’envisager tous travaux sur les berges ou sur le tronçon, je conseille aux agriculteurs de se rapprocher de la DDT77. Il est indispensable de prendre attache de la Police de l’eau pour connaître les pratiques adéquates à adopter », a précisé Corinne Revel, responsable de la cellule départementale de Seine-et-Marne.
Autre dossier qui a nécessité des échanges plus poussés sur les pratiques des agriculteurs, l’atteinte au milieu avec des produits phytosanitaires. En effet, il s’agit de distinguer l’incident de la pratique illégale. « Nous ne pourrons jamais défendre un agriculteur qui traite directement dans le cours d’eau. En revanche, l’incident suite à une coupure de tronçon défectueuse en bordure d’une bande tampon ne doit pas conduire à une amende », a précisé Cyrille Milard.
Les dégâts de gibiers ont aussi été évoqués dans le cadre du respect du schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC). En effet, les pratiques de l’agrainage voire son interdiction durant la période de chasse et son obligation durant les périodes sensibles dans ces mêmes communes classées « points noirs », sont vérifiées par l’OFB. Philippe Girardot a d’ailleurs salué l’investissement des agents sur la vérification des obligations et sur les amendes pour les territoires qui n’ont pas respecté la loi. « Nous vous demandons encore des efforts afin que les chasseurs respectent pleinement ce SDGC. Les territoires qui ne jouent pas le jeu doivent être pénalisés. Ce n’est pas aux agriculteurs de subir certaines dérives », a déclaré Philippe Girardot.
Enfin, rien de tel qu’une visite sur une exploitation pour appréhender les contraintes mécaniques, règlementaires et agronomiques d’une exploitation. Rendez-vous est pris pour un échange sur le terrain.
(1) Office national de l’eau et des milieux aquatiques
(2) Office national de la chasse et de la faune sauvage
Lien vers la cartographie des cours d’eau : https://carto2.geo-ide.din.developpement-durable.gouv.fr/frontoffice/?map=90b0aa34-dca0-45d4-8eb9-c2f30cea1152